La 52ᵉ édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême a une fois de plus enveloppé la ville charentaise dans une bulle d’imaginaire, où cases et dialogues prennent vie au fil des rues pavées. Du 30 janvier au 2 février 2025, les amateurs du 9ᵉ art ont convergé tels des pèlerins vers ce temple du dessin et de la narration pour une nouvelle édition voguant entre musique, rire, polémique et découverte.
L'éclat des Fauves
Au cœur des festivités, le Grand Prix a sacré l’éblouissante Anouk Ricard, dont l’univers coloré et mordant continue de marquer les esprits. Le Fauve d’Or du Meilleur Album a quant à lui illuminé une œuvre à la fois audacieuse et émouvante, portant haut les couleurs de l’innovation graphique : Deux filles nues de Luz aux éditions Albin Michel.
Expositions envoûtantes
Parmi les trésors exposés, une rétrospective magistrale consacrée à Vinland Saga de Makoto Yukimura a transporté les visiteurs sur les mers déchaînées des légendes nordiques. Entre quête identitaire et épopée viking, chaque planche résonnait comme une épopée visuelle. Non loin de là, l'exposition "La BD règle ses contes" tissait des liens enchanteurs entre les récits ancestraux et leurs réinterprétations modernes, révélant la magie intemporelle du conte revisité à travers les cases. Parmi toutes les expositions présentes, celle sur la plume enchanteresse de Kamome Shirahama a su gagner le cœur du public. Une file d’attente de plus de deux heures bravée par de nombreuses âmes vaillantes pour découvrir ou redécouvrir L’Atelier des Sorciers aux travers de nombreuses planches originales et combles de détails toujours plus fascinants.
Rencontres entre mondes imaginaires
Les rencontres ont battu au rythme des passions partagées. Gou Tanabe et François Baranger, maîtres de l'adaptation lovecraftienne, ont dévoilé les secrets de leur alchimie artistique, tandis que John Romita Jr., légende vivante du comic américain, et Kamome Shirahama, figure lumineuse du manga, ont offert des masterclasses captivantes.
Quand musique et dessin s’unissent
Les cœurs ont battu à l’unisson lors du concert dessiné mêlant les traits fluides de Jérémie Moreau aux mélodies envoûtantes des Oracle Sisters, créant une symphonie visuelle à couper le souffle.
L'âme espagnole à l'honneur
Cette année, le festival a tendu la plume vers l’Espagne, mettant en lumière neuf autrices audacieuses et novatrices. Une constellation graphique éclatante, symbole d'une créativité sans frontière. Ainsi s'est refermée cette édition vibrante, laissant dans son sillage une constellation de souvenirs graphiques et de récits partagés. Angoulême demeure, encore et toujours, la cité magique où les rêves prennent la forme d'une bulle et d'un trait de crayon.
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