Crépitements nostalgiques, pochettes cultes, mélodies gravées dans la cire ou sur disques brillants… Le vinyle et le CD sont bien plus que de simples supports musicaux : ce sont des témoins de nos émotions, de nos révolutions culturelles et de nos souvenirs les plus vifs. Mais comment ces objets mythiques sont-ils nés ? Qui a signé leur triomphe… et leur retour inattendu ? Et surtout, pourquoi continuent-ils à séduire, à l’ère du streaming qui semble indétrônable ? 🎶
Aujourd’hui, on rembobine l’histoire et on vous embarque dans une exploration musicale : bienvenue dans le monde fascinant des CD et des vinyles !
L’apparition du CD
L’aventure commence à la fin des années 1970, lorsque Philips et Sony unissent leurs forces pour créer le Compact Disc Digital Audio (CD‑DA). Après de nombreux prototypes, en 1980 est publié le "Red Book", standard qui définit le format ; le premier CD commercial, l’album The Visitors d’ABBA, sort en août 1982 depuis l’usine de Philips à Hanovre. Très vite, le CD s’impose : en 1983‑84, aux États‑Unis, plus de 400 000 lecteurs CD sont vendus. En 1988, les ventes de CD dépassent celles des vinyles, et en 1991 elles surpassent aussi les cassettes, devenant le format dominant.
Le coût de fabrication était faible : une unité coûterait environ 30 cents pour le boîtier, 10 à 15 cents pour le disque lui-même ; au détail, un CD se vendait autour de 16,98 USD en 1995. À son apogée vers 2000, les ventes de CD représentent 92 %.
Qu’en est-il du vinyle ?
Le vinyle tel qu’on le connaît aujourd’hui naît officiellement en 1948, lorsque la firme américaine Columbia Records dévoile le 33 tours, un disque fabriqué en polychlorure de vinyle, un matériau plus léger, plus souple et plus résistant que la gomme-laque utilisée jusque-là pour les 78 tours. Ce nouveau format, capable de contenir jusqu’à 25 minutes de musique par face, révolutionne l’écoute domestique et inaugure l’ère de l’album long format. Très vite, la Radio Corporation of America contre-attaque avec son propre format, le 45 tours, plus court mais idéal pour les singles. Grâce à leur qualité sonore, leur durabilité et leur practicité, ces disques vinyles vont dominer le marché mondial de la musique enregistrée pendant plusieurs décennies, avant d’être supplantés par les cassettes puis les CD.
Le vinyle connaît alors un effondrement graduel avant de vivre une renaissance surprenante au début des années 2000 : les ventes de vinyles augmentent d’environ 86 % entre 2006 et 2007 aux États‑Unis, passant de 3,1 millions à 31,5 millions d’unités en 2015 . En 2020, elles dépassent celles des CD en volume et en valeur. En 2022, le vinyle représente 70 % des revenus avec 41 millions d’unités vendues, contre environ 33 millions de CD.
Mais alors, pourquoi ce retour du format physique ?
Le streaming continue de dominer le marché : en 2021, il représente 84 % des revenus de la musique enregistrée aux États‑Unis . Pourtant, de nombreux mélomanes, notamment parmi les générations Y et Z, recherchent de plus en plus l’objet tangible, le livret et la pochette, des éléments que le streaming ne peut offrir . Le CD, pour sa part, est perçu comme un compromis : meilleure qualité sonore que le streaming compressé, moins contraignant qu’un vinyle tout en restant physique .
De plus, les plus jeunes collectionnent désormais les CD comme objets de mode sur TikTok ou Instagram. Par exemple, dans l’univers de la K-pop, le CD n’est pas seulement un support musical, c’est un véritable objet de collection. Les groupes sud-coréens multiplient les éditions physiques, souvent accompagnées de photobooks, cartes exclusives (photocards), mini-posters et emballages luxueux.
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