KG 200, escadre de la Luftwaffe, restera dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale comme l'une des unités les plus longtemps environnées de mystère. Si le sujet n'avait pas été défloré, ce n'était pas assurément faute d'intérêt, mais par l'absence de pièces à conviction, de disponibilités d'archives et de témoins. Un homme, un acteur, s'est enfin décidé à parler, et non des moindres : Peter Stahl, oberleutnant pilote et chef d'un des commandos secrets de la KG 200, le commando Olga. Le succès de l'ouvrage en Allemagne et en Grande-Bretagne s'explique d'abord par la rectitude d'un récit dénué de fanatisme, loin des récits faussement historiques usant de dialogues fictifs. Et sa force est dans la seule évocation de la réalité : la vie au quotidien de ces aviateurs "pas comme les autres", et des agents secrets et saboteurs dont ils avaient la charge. La "panoplie" des armes aériennes imaginées par le Reich est ici minutieusement reconstituée; les missions spéciales défilent dans l'enfer des moments les plus critiques de la guerre : tentative d'assassinat de Staline par un commando déposé près de Moscou, plongeons des avions robots dans les explosions de la D.C.A., parachutages de miliciens français réfugiés en Allemagne derrière les lignes alliées, ou d'agents saboteurs en Irak à la demande du grand Muphti de Jérusalem...