La question de savoir si l'univers finira, quand et comment, est très ancienne. C'est le complément de l'interrogation sur la création du monde. Après des siècles de vaines spéculations, il est possible, depuis relativement peu de temps, de tenter d'y répondre. De façon encore vague depuis le début de ce siècle, et de façon, plus précise, mais aussi beaucoup plus énigmatique, depuis une vingtaine d'années seulement. Pour prévoir l'avenir de l'univers, il faut avoir mieux qu'une idée de son origine, de son étendue, de sa masse. Les progrès de l'astrophysique ont permis d'observer les images d'objets très lointains et par conséquent presque contemporains de la naissance de l'univers, puisque leur lumière a mis parfois plus de dix milliards d'années pour nous parvenir Mais ces observations posent de nouvelles questions : L'univers est-il fini ou infini ? Homogène et si oui, pourquoi ? Stable ou en expansion ? Cette expansion serait-elle illimitée ou annonce-t-elle une contraction ultérieure qui le ramènerait à l'inexistence d'un point ? Et au-delà, explosions et effondrements se succéderaient-ils, à l'infini ? Derrière celles-là, des questions plus étranges encore surgissent, ainsi, pourquoi l'univers a-t-il les caractéristiques que nous observons et qui nous conviennent ? Si telle de ses propriétés était très peu différente, les étoiles n'existeraient pas sous la forme que nous leur connaissons, ni la chimie ni bien entendu la vie et par suite nous-mêmes. Sommes-nous donc les enfants du hasard ou bien de la nécessité ? En tout cas, même si l'univers doit un jour disparaître, rassurez-vous : cela n'arrivera que dans quatre-vingt-dix milliards d'années.