« Allez, un petit dernier pour la route ? S'il te plaît ? Pour me faire plaisir... »C'est à peu près ce que j'ai dit à mon mari, lorsque j'avais trente-cinq ans, pour avoir un troisième enfant, et assez rapproché du deuxième : tant qu'à faire, autant qu'ils puissent être compagnons de jeu !Dame Nature a quelque peu déformé la demande initiale, qui était : un petit troisième, mais pas trois d'un coup ! De deux enfants de douze ans et dix-neuf mois, je suis passée à cinq dont trois du même âge !Une triplette, c'est de cette façon qu'elle est communément nommée.On ne peut pas dire qu'on y ait été préparé... Alors nous nous sommes organisés, psychiquement et matériellement, avec angoisse parfois, impatience et fatigue souvent, émerveillement (lorsqu'on avait le temps) et beaucoup mais alors beaucoup de doutes et d'introspections...Ainsi, nous avons transformé nos doutes en énergie, notre épuisement en humour, nos limites en possible, et petit à petit...
