Fesch, mon nom guillotiné

En 1957, la tête de Jacques Fesch tombe sous la guillotine. Il a vingt-sept ans. L'affaire fait grand bruit. Or, en prison, Fesch s'est converti. La publication de ses écrits - Journal spirituel, Lumière sur l'échafaud, Cellule 18, Dans cinq heures je verrai Jésus - conduit l'Église à engager un procès en béatification. Mais, ce que tout le monde ignore, c'est qu'il a un fils caché : Gérard. L'histoire de Gérard, bouleversante et magnifique, commence à la DASS où il est placé à dix-neuf jours. Arraché brutalement à sa première mère adoptive quand il a cinq ans, il se bat contre les humiliations et la violence des adultes. Sensible, artiste et déterminé, il décide, seul, à neuf ans, de jouer de la trompette et devient très vite un concertiste reconnu. La trompette, l'instrument de son père. Gérard ne souhaite qu'une chose : qu'on reconnaisse enfin qui il est. Mais tous - famille, administration, membres de l'Église - s'ingénient à le faire disparaître. Le Droit, aujourd'hui, autorise Gérard à porter le nom de son père. Des pressions se font de toutes parts pour l'en empêcher. Pourquoi ? Qui cela dérange-t-il ? Qui exige de Gérard qu'il se taise ?