Le Gouverneur de Morée

Dès les premières pages de ce livre, on est frappé par la force et la beauté d'un style dont la maturité fait croire que l'auteur est, comme son héros, un homme guéri de la jeunesse. Bruno Racine a trente ans, mais il semble avoir été gagné par la sagesse désabusée et le détachement à peine amer du gouverneur, vieux serviteur de la République, qui a beaucoup vécu et beaucoup réfléchi. Josiane Duranteau, Le Monde. Avec beaucoup d'art, il superpose à la chronique de la construction le dévoilement progressif de la personnalité d'Agustin Sagredo. Et quelle figure attachante ! Un grand commis de la République de Venise, dont la vie s'est épuisée au service de celle-ci, a des missions obscures et solitaires... Laurence Cosse, Le Quotidien de Paris. L'auteur tourne le dos à toutes les modes, oublie Joyce et Proust pour Saint-Simon ou Bernis, mais dans son livre résonne la petite musique du Désert des Tartares. Henry-François Rey, Le Magazine littéraire. Prix du premier roman.