On ne peut imaginer Aragon sans Elsa, Eluard et Dali sans Gala. On retrouve le regard bleu de Lydia dans les toiles de Matisse, le corps de Dina dans les statues de Maillol, la douceur d'Anna Akhmatova dans l'œuvre de Modigliani. Chassées de leur Russie natale par la guerre ou la révolution, elles avaient trouvé refuge en France. Elles aimaient l'art sous toutes ses formes. Elles avaient le goût de l'absolu. Elles voulaient "signer des hommes comme elles auraient signé" des œuvres"... En 1979, Gala régnait encore sur le monde des arts. Ce fut elle qui suggéra aux auteurs d'écrire un livre sur les égéries russes. Ils l'exaucèrent et conçurent cet ouvrage remarquable : voyage dans le temps et dans l'espace, du Moscou d'avant la révolution au Paris de Montparnasse ; méditation sur l'amour et sur l'art ; hymne à la femme. Quinze ans de recherches à Paris et en Russie, deux ans d'écriture, la subtile association de deux écrivains talentueux (un Français et un Russe !) ... Une réussite.