On ne peut qu'aimer la tendresse grave de ce roman à l'écriture classique avec des chatoiements précieux. Il raconte la vie d'un groupe d'homosexuels qui se réunissent à Paris dans un club de nuit du 1er arrondissement dont les jours sont comptés, tout comme ceux des habitués frappés par le "mal mauve" (le sida) qui s'éclipsent discrètement pour prendre leurs quartiers d'hiver (d'où le titre). Un roman de la peur de mourir, de l'insouciance enfuie, qui évoque avec nostalgie l'ancien carrousel des nuits blanches (Paris était en fête), la volupté inquiète des détresses vagabondes. Prix Médicis 1990. L'auteur est un agrégé de lettres d'origine corse, né en Algérie (d'où la facette ##méditerranéenne## de ce roman ##parisien##).
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