Depuis l'hôtel Saint-Vitus, ex-couvent des Sœurs du Perpétuel Tourment, Hermann Kinsky règne en maître sur le ghetto bohémien de Quinsigamond. Mais le roi du crime est soucieux : au lieu de s'intéresser à son futur héritage, son fils Jakob ne pense qu'à devenir le plus grand réalisateur de films noirs de tous les temps. Il fignole son scénario Petite Fille perdue et hante Bangkok Park, caméra à l'épaule, à la recherche d'images " fondamentales ". Sylvia Krafft, elle, est photographe et collectionne les appareils photo. Elle tombe sur un vieil Aquinas où est restée une pellicule qu'elle fait développer. Les sept portraits d'une femme et d'un enfant qui apparaissent réveillent en elle d'étranges souvenirs... De son côté, Hugo Schick, propriétaire d'un cinéma splendide et délabré, tourne des films pornographiques qu'il programme ensuite pour assurer la survie de son établissement. Mais le Porno Palace suscite haines et convoitises. Hermann Kinsky cherche à l'acquérir pour l'offrir à son fils, tandis qu'un télévangéliste s'en sert comme cheval de bataille pour noyauter l'Union des Familles pour la Décence. La fièvre monte autour du Palace et tous les personnages vont se trouver pris dans les péripéties d'un scénario extrêmement noir. Troisième roman de Jack O'Connell publié en France, Porno Palace est une œuvre baroque, lyrique et profondément envoûtante où l'auteur développe une brillante métaphore sur l'image et ses ambiguïtés.
